Ce fut une année particulière pour moi, autant au niveau personnel qu'en tant que photographe. L'arrivée de mon premier enfant s'est fait tout doucement, remplissant mon quotidien de sourires, de rires et de tendresse.
Sur une base plus professionnelle, c'est bien-sûr, l'épisode de piratage de mes réseaux sociaux qui gagne la palme d'or de l'année! Les temps ont changé et de nos jours, les réseaux sociaux sont nos boutiques, nos portfolios et nos galeries d'expositions 24 heures sur 7.
Ce piratage m'aura causé bien de maux de tête, d'autant plus qu'il était accompagné de fraude. J'ai perdu ma clientèle qui me suivent depuis mes tout débuts en photographie et aussi de futurs contrats. Bref, j'en ai eu mal au cœur, mais aujourd'hui, je me porte beaucoup mieux!
Je me suis dit, que je n'allais pas changer mes habitudes et vous offrir une rétrospective comme je le faisais avant cette mésaventure.
Photo 10
Cette photo n'est peut-être pas exceptionnelle à vos yeux, mais elle est pleine d'émotion pour moi. Ce matin là, j'avais un grand besoin d'explorer, de respirer l'air du fleuve et de simplement faire aller ma créativité. Et c'est ce que j'ai réussi à faire en me couchant sur un sol trempé par la dernière marée et en exécutant une photographie en longue exposition sans l'utilisation d'un trépied. Je me suis plutôt muni de quelques roches bien empilées l'une sur l'autre en assurant une bonne stabilité, j'ai déclenché un minuteur de deux secondes avant que le capteur fasse son travail. j'ai retenu mon souffle comme je fais à chaque fois que je clique et pouffff, cette photographie en noir et blanc est devenue l'une de mes photos exposées à l'ouverture du Ozab café situé à Saint-Pascal.
Photo 9
Un matin de brume en plein mois de décembre au Kamouraska! J'étais à la recherche d'un harfang des neiges. même que j'espérais qu'il soit perché sur ce même piquet de clôture, mais ce fut une crécerelle d'Amérique qui m'y attendait. C'était l'heure bleue et le manque de lumière m'a forcé à pousser les limites de mon appareil photo. D'ailleurs, j'ai réalisé que depuis quelques temps, faire de la photo avec ce type de défi est ce que je préfère! J'ai lentement rampé jusqu'à lui et il s'est très bien prêté au jeu de modèle!
Photo 8
Et non, ce n'est pas une photo de la nature!
Bien que je pratique le métier de technicien automobile depuis déjà plusieurs années, je ne suis pas un amoureux de l'automobile. Quand j'arrive à la maison, je ne jase pas de turbo ou de performance moteur avec ma conjointe!
Par contre, j'adore la photographie et une voiture détient de superbes lignes directrices que j'ai bien ajouter à mon portfolio. J'ai trouvé plaisir à conjuguer le monde automobile avec mon style de photo et je suis fier, à partir de cette année, d'offrir mes services en tant que photographe de ce type de photo.
Photo 7
Depuis la naissance de ma fille, moi et ma famille faisons des sorties photos. Généralement quand vient le moment de la sieste, mais cette fois-ci, ma fille observait les pluviers argentés avec nous et elle aimait bien toucher à tous les boutons de nos caméras! Il était bientôt le moment de retourner à la maison lorsque j'ai pris cette photo. La marée montante faisait souvent en sorte que les pluviers changeaient de rochers et j'ai capté l'un de ces moments avec en prime les dernières couleurs d'un coucher de soleil à Saint-Denis sur mer.
Photo 6
J'ai visité à quelques reprises un endroits où un couple de chouettes rayées couvait une petite famille. Au pied du tronc où se trouvait le nid, j'entendais les cris des petits, mais à ma grande surprise, il n'avait qu'un seul bébé. Il était là, sur une branche à environ dix pieds du sol et ses deux parents étaient en hauteur à surveiller chacun de mes mouvements. je devais ne pas m'en approcher sinon, ils me lançaient un cri d'avertissement et je n'ai pas eu à trop les brusquer puisque j'avais déjà une très bonne proximité. Lorsque la pluie a été suffisamment puissante pour traverser les feuilles de la forêt, il s'est déplacé pour mieux se couvrir. C'était un deux heures d'observation sans trop de mouvement, mais tellement enrichissant!
Photo 5
Cet arbre, je l'ai scruté lors de chacun de mes passages à Rivière-Ouelle depuis les trois dernières années. Je l'ai photographié des dizaines de fois sous tous ses angles sans toutefois jamais conserver l'une des photos puisqu'elles n'étaient pas représentatives de ce qu'il évoque en moi. Il est solitaire, mais tout de même bien entouré et il a fallu une matinée brumeuse pour que je puisse enfin l'immortalisé à sa juste valeur.
Photo 4
Jamais je n’aurai cru qu’une telle météo soit avantageuse pour moi!
Je suis arrivé sur place à l’heure bleue. Sachant bien que ce jeune harfang mâle est de nature très peureux, j’ai marché sur la glace sur une distance d’une centaine de mètres seulement. Le reste, qui pouvait être environ 400 ou 500 mètres, je l’ai fait coucher au sol. En utilisant mes pieds en tant que piquet, je me glissais sur la couche de glace formée par les conditions météorologiques de la veille comme un petit pingouin qui essaie de rejoindre l’océan.
Les rafales de vent qui m’ont fait regretter de ne pas avoir de lunettes de ski, m’ont permis de l’approcher sans même qu’il ne sache que j’étais en déplacement dans sa direction. Il ne voyait rien et n’entendait rien sauf le vent qui le frappait de plein fouet.
Pendant ma glissade, j’ai eu la chance de le voir chasser à trois reprises.
Ce ne fut qu’une heure et demi après le début de mon approche qu’il m’a enfin remarqué. Et c’est à ce moment là que je me suis arrêté. Je ne souhaitais aucunement le faire partir de peur. Je voulais juste partager ce moment avec lui afin qu’une prochaine fois, qu’il accepte ma présence.
Photo 3
C'était l'une des rares fois que j'avais la chance de photographier l'orignal avec un panache. J'étais accompagné d'un ami et de mon frère qui ont l'habitude de les voir dans un parc près de Québec. Les recherches n'ont pas été longues que nous avions déjà identifié un endroit où quatre gros mâles s'alimentaient ensemble, à peine deux semaines avant la période du rut. Je tenais à réaliser une photo en noir et blanc et j'ai donc changé les paramètres de mon appareil photo pour réaliser celle-ci. Oui, je fais mes noir et blanc à même l'appareil très régulièrement même si je peux facilement les modifier à partir d'un logiciel conçu pour la photographie. Lorsque je choisi le noir et blanc, c'est très souvent sur le moment même que j'en ai la vision et je ressens le besoin de le voir, le ressentir pleinement sur mon viseur.
Photo 2
Ce fut une année particulière avec les renardeaux. Je savais qu'une mère pouvait s'occuper d'une portée provenant d'une autre renarde, mais j'en avais jamais été témoin jusqu'à aujourd'hui. La renarde en question avait déjà trois petits âgés d'environ deux mois et a adopté trois autres jeunes d'âgés de un mois. Il y a toujours un gardien de terrier dans chaque famille et donc maintenant, il y en avait deux au même terrier. Ce qui a souvent causé quelques altercations entre ces deux renardeaux. Sur cette photo, on y voit le gardien de la plus jeune portée.
Photo 1
Cette année, j'ai manqué de temps et d'énergie pour faire autant de photographie que les années précédentes. J'ai tout de même réussi à faire beaucoup de photos animalières et j'étais pleinement conscient que j'allais finir l'année avec peu de photos de paysages.
Malgré tout, il y a ce jour-là, où je me suis empressé de photographier tout ce que je pouvais trouvé et j'ai trouvé le sujet parfait pour les circonstances. j'ai l'habitude d'étudier le terrain avant de créer une image, mais sur celle-ci, tout était là, sans le moindre effort. Il y avait moi, mon appareil photo, le sujet et mon bonheur de vivre ce moment présent. Je me sentais dans un autre monde grâce à cette brume épaisse. Le fleuve était calme et il n'y avait aucun son ambiant sauf l'eau qui déplace juste un tout petit peu les galet de roche au sol. C'était probablement le meilleur moment de ma vie en photographie de paysage.
Formidable!